Fermeture des discothèques pour 4 semaines
Jean Castex a annoncé, lundi 6 décembre, que face au virus qui circule vite dans tous les territoires et qui concerne toutes les catégories de personne, il fallait prendre des mesures de vigilance. Pas de confinement, pas de jauge et pas de couvre-feu pour l’instant. En revanche, il vient d’annoncer la fermeture des discothèques pour une durée de 4 semaines à partir de vendredi prochain. Le Premier ministre justifie cette décision par ‘le port du masque’ qui "est difficile" dans ces établissements. Il conseille de reporter tous les événements festifs et conviviaux aussi bien dans la sphère professionnelle que personnelle. "Pots de départ, séminaire... on arrête ces événements festifs jusqu’à la fin de l’année. Des règles claires seront prochainement édictées", a précisé le Premier ministre.
Thierry Fontaine (Umih Nuit) : "Les discothèques sont la seule cible'"
"Encore une fois nous sommes des boucs-émissaires". Thierry Fontaine, président de l’Umih Nuit, est abasourdi suite à l'annonce de la fermeture imposée des discothèques pendant quatre semaines dès le 10 décembre. "Encore une fois, nous sommes stigmatisés. Cette décision est symbolique. C’est juste histoire de dire qu’on fait quelque chose, s’insurge le syndicaliste. On nous fait croire qu’en fermant les discothèques les jeunes vont arrêter de sortir mais c’est utopique, ils sont déjà tous en train de chercher des villas pour fêter le nouvel an." Cette nouvelle est d’autant plus mal accueillie qu’aucune autre mesure n’a été prise par ailleurs. Pas de jauge, pas de demande de pass sanitaire à l’entrée des centres commerciaux. "Nous sommes la seule cible", insiste Thierry Fontaine, qui suppose un jeu politique, et rien de plus, dans cette prise de décision. Pour la question des aides, une réunion se tiendra cet après-midi avec les équipes d’Alain Griset. Mais le professionnel ne s’attend à rien de ce côté-là, si ce n'est "des promesses".
Le Sneg & Co s'insurge contre la fermeture des discothèques, "variable d'ajustement du Gouvernement"
Au lendemain du conseil de défense du 6 décembre, le Sneg & Co, syndicat des lieux festifs et de la diversité, fustige la décision "prise sans concertation préalable" de fermer les discothèques dès le 10 décembre : "Une fois encore, les discothèques sont une variable d’ajustement du Gouvernement face à la crise sanitaire, un secteur déjà lourdement pénalisé après seize mois de fermeture", s'insurge le syndicat associé de l’Umih, qui redoute que cette mesure soit prolongée au-delà des quatre semaines prévues actuellement.
Une décision "d’autant plus choquante que les exploitants de discothèques ont été les premiers à faire appliquer le pass sanitaire, les seuls à y adjoindre la vérification de l’identité du client, et qu’aucun cluster n’a été identifié dans les établissements respectant ce protocole", ajoute le Sneg & Co. Et d'avertir : "Le Gouvernement doit prendre en compte la perte d’activités considérable que cette nouvelle fermeture va supposer."
Retour du chômage partiel à 100 % pour les discothèques et le secteur de l’événementiel
L’activité partielle avec une prise en charge à 100 % par l’État va être réinstaurée dans le secteur de l'événementiel et pour les discothèques fermées à partir de vendredi 10 décembre pour quatre semaines, a déclaré ce mardi la ministre du Travail, Elisabeth Borne, au lendemain des mesures annoncées par Matignon pour freiner la cinquième vague de Covid-19. "Je veux vraiment les rassurer : on va remettre en place de l'activité partielle, prise en charge à 100 % donc sans reste à charge pour l'employeur, pour continuer à protéger les emplois", a assuré Elisabeth Borne sur LCI.
l'Hôtellerie Restauration
7/12/2021